Manif du 21 septembre :
Lieu de RDV : Petit marché de Saint-Denis
heure : 9H00
parcours : Rue piétonne – rue de Paris – Jardin de la Préfecture
LES RAISONS DE LA GREVE JEUDI 21 SEPTEMBRE 2017
Depuis notre rentrée, le ministre multiplie les annonces fracassantes, n’hésitant pas à se contredire au passage, en annonçant des faits qu’il dément aussitôt : quelques jours après avoir dit qu’il ne toucherait pas aux programmes, les voilà déjà bouleversés par sa simple volonté : introduire la division en CE1, aborder la littérature chronologiquement… faire plus tôt ce que l’on fait plus tard, tel est le credo de M. Blanquer .M. Blanquer infléchit sa politique au gré des sondages favorables et délaisse la profession et les élèves : dans les nombreux entretiens qu’il a accordés à la presse, il prône le retour du redoublement tout en le gardant exceptionnel –ce qui est déjà le cas–, il supprime la méthode de lecture globale –elle n’est plus pratiquée depuis longtemps–, et met en place l’apprentissage de La Marseillaise au CM1 –où elle figure au programme depuis plusieurs années….De la même manière, il instaure le dispositif « devoirs faits » alors qu’il l’a supprimé en 2010, et les CP à effectifs réduits alors que son gouvernement et lui-même avaient estimé en leur temps que ce dispositif n’était pas performant … Ainsi l’on voit bien comment M. Blanquer pratique la démagogie vis-à-vis du public : 100% de réussite, plus de devoirs à la maison, semaine des 4 jours, évaluation …Quel parent d’élèves serait contre ? une instrumentalisation des élèves afin de mettre en place une vitrine de la politique éducative qu’entend mettre en place le nouveau gouvernement.
Dans un futur proche, l’autonomie des établissements scolaires et des écoles sera une réalité : le directeur aura un statut lui permettant le recrutement- le concours n’étant plus une garantie d’être recruté – et l’évaluation de l’équipe. Les parents disposeront de toute latitude pour choisir l’école de leur enfant en fonction des résultats de l’établissement ou de la politique menée via les contrats d’objectifs. Tout cela bien entendu, à coût constant ; il faudra donc supprimer des pans entiers de l’éducation nationale, travail de sape déjà commencé avec le dispositif PDMQDC, les remplacements non effectués et de plus en plus de contractuels recrutés à bas coût en fonction des besoins temporels, l’externalisation de certaines tâches….
La réalité du terrain ne s’accommode pas de ces déclarations que nous savons fausses et, pour certaines, stupides et inopérantes, mais séduisantes auprès des parents d’élèves et des novices ; les difficultés de recrutement vont s’accélérer alors même que, depuis longtemps, un débutant est payé moitié moins qu’en Allemagne.
A l’instar de son ministre qui s’arroge le droit de tout changer de par sa seule volonté, M. le Recteur décide d’accorder à plusieurs communes la possibilité de passer à la semaine de quatre jours d’école en janvier. M. le Recteur oublie sans doute que sa seule volonté ne suffit pas : il convient de réunir les conseils d’école élus au mois d’octobre pour l’année 2017- 2018, la mise à l’ordre du jour au CEN. Mais pour l’heure, nous constatons que l’ensemble des écoles est confronté aux mêmes difficultés : baisse de la dotation des contrats aidés, horaires hebdomadaires inadéquats…. Au-delà de la question de fond du rythme scolaire des élèves que le gouvernement évite soigneusement de poser, la dégradation des conditions de travail dans les écoles pour l’ensemble de la communauté éducative nous incite à exiger le passage à la semaine de 4 jours dans toute l’Académie, ce qui permettrait de limiter les difficultés.
La semaine de 4 jours pour toute l’académie dès le mois de janvier doit être une réalité !
LE BUREAU DU SAIPER