Toute l’équipe du SAIPER 2nd Degré s’allie au mouvement de grève nationale contre la réforme du collège le jeudi 17 septembre 2015 et sera aux côtés de l’intersyndicale de l’éducation lors des deux rassemblements prévus dans l’île.
Devons-nous être solidaires de cet appel dans le 1er degré quand les enseignants du secondaire, dans leur ensemble, ne l’ont pas été dans notre lutte contre la réforme des rythmes scolaires ?
Pouvons-nous leur jeter la pierre quand nous avons eu nous-mêmes tant de mal à mobiliser massivement dans nos rangs lors des actions menées pendant deux ans dans notre académie contre les réformes PEILLON et HAMON ?
C’est ainsi que devant une mobilisation syndicale dispersée et non unitaire, le gouvernement soutenu corps et âme par deux grandes centrales syndicales (UNSA et CFDT) a tenu bon. La réforme sur les rythmes est passée et, ce malgré les défaites électorales successives du PS depuis la présidentielle de 2012. Le credo de nos gouvernants semble être : « Dépensons moins pour mieux enrichir les marchés financiers et leurs amis les banquiers, le tout sur le dos de l’Éducation et de ses serviteurs entre autres »
Pour ces spéculateurs à grande échelle, l’essentiel est de savoir qu’un consommateur — même illettré – ne peut que consommer.
Et, pour nos gouvernants, l’idée est que leurs « nouveaux amis » leur seront redevables moyens ou à long terme. Si l’ascenseur social est en panne, « les petits cadeaux entre amis » subsistent malgré la crise.
Autant nous étions et nous sommes toujours convaincus que la réforme sur les rythmes scolaires est une mauvaise réforme, autant de nos collègues du SAIPER 2nd degré sont convaincus que la réforme du collège est aussi néfaste pour notre système éducatif.
De son côté, le gouvernement toujours soutenu par les mêmes confédérations syndicales persiste et signe : cette réforme du collège passera… car des économies restent à faire.
Alors, pourquoi s’arrêterait-il en si bon chemin ?
Cette semaine, la Cour des comptes a réitéré ces conseils au gouvernement afin de faire encore plus d’économies dans la fonction publique :
— augmenter le temps de travail de tous les fonctionnaires afin de moins en recruter,
— et, enlever aux fonctionnaires des DOM leur « sur rémunération » (l’indexation outremer).
À trop courber l’échine et sombrer dans le fatalisme, nous récolterons ce à quoi nous aurons droit : « Travailler plus pour gagner moins ».
Alors, pour celles et ceux qui souhaiteraient montrer encore et encore à ce gouvernement que notre voix a autant de valeur que celles des pourfendeurs de la fonction publique et de l’Éducation nationale en particulier, retrouvez-nous le jeudi 17 septembre 2015 à 10 h, devant le rectorat ou devant l’Hôtel de Ville de St-Pierre pour les sudistes, pour dire non à toutes ces réformes dictées par une politique d’austérité, inefficace, voire contre-productive, en tout cas en ce qui concerne la réussite des élèves.
Stéphane Chéckouri