A l’heure où les différents rapports ne cessent de démontrer la dégradation des conditions de travail des enseignants du primaire, il nous apparaît pls que légitime de s’interroger sur les fameuses 10 minutes d’accueil des élèves.
Tout d’abord, à quoi correspondent ces 10 minutes d’accueil ?
. Le code de l’éducation précise que “l’accueil des élèves est assurée dix minutes avant l’entrée en classe”. Dans certaines écoles, les enseignants accueillent les élèves dans leur classe, dans d’autres, ils organisent un service de surveillance sur la cour de récréation.
Or, les textes qui définissent le temps de service des enseignants du premier degré, en particulier la circulaire du 24 février 2013, sont clairs : nous devons 24 heures de classe auxquelles il faut ajouter 108 heures annua-lisées (conseils de maîtres, de cycle, d’école, animations pédagogiques et… APC).
Le code de l’éducation dit une chose, la circulaire définissant le temps de service des enseignants en dit une autre. Nous sommes donc devant une contradiction car l’administration ne peut pas imposer à un fonction-naire de travailler plus que son temps de service.
Ce que confirme la circulaire concernant le temps de service des ZIL, nous ne devons pas dépasser 24 heures d’enseignement par semaine.
Il n’est pas possible de continuer à en demander toujours plus aux enseignants, sans concertation ni compensation. Dans ce contexte de mise en place des nouveaux rythmes scolaires, l’obligation d’effectuer chaque semaine une heure d’APC nous apparaît être une véritable provocation . Ces dix minutes d’accueil peuvent représenter jusqu’à 90 minutes par semaine de travail supplémentaire pour les enseignants du premier degré, soit l’équivalent de 54 heures sur une année scolaire. Ce temps doit être pris en compte et reconnu.
Le SAIPER PAS 974 appelle donc à récupérer dès maintenant ces 10 minutes d’accueil sur les 36 heures d’APC et/ou sur les 24 heures de concertation.