SAIPER

Le Syndicat Alternatif

Enseignante agressée: Victime ou coupable

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Le SAIPER-PAS 974 (UDAS) apporte tout son soutien à la directrice de l’école de Champ-Fleuri victime d’une agression physique sur son lieu de travail ainsi qu’à tous ces collègues. Nous saluons le fait que Monsieur le Recteur ait dénoncé cet acte et qu’il ait apporté son soutien à cette enseignante.

Même si dans notre académie ce genre d’acte reste heureusement peu nombreux, nos collègues sont fréquemment sujets à des comportements d’incivilités, d’intimidations, de menaces voire d’agressions verbales de la part de certains parents d’élèves. Ainsi l’année dernière des enseignants ont été livrés à la vindicte populaire par le biais de déclarations mensongères et haineuses sur des ondes locales. Nous aurions souhaité que les autorités locales rappellent alors aux contrevenants que ce type de pratique est condamnable. La liberté d’expression sous laquelle se réfugient certaines radios locales ne peut excuser la diffusion de propos diffamatoires à l’encontre des enseignants concernés. De même, citer le nom de l’école ou le niveau de classe dans lequel exerce l‘enseignant ciblé par ces attaques est délétère et répréhensible.

Nous souhaiterions que notre hiérarchie prenne plus souvent la défense de nos collègues lorsqu’ils sont sujets à ces attaques. Malheureusement, ce n’est pas toujours le cas, et quelques fois les victimes sont elles-mêmes mises en cause par leurs supérieurs. Nous entendons presque : « Tu l’as bien cherché ! » Si la grogne persiste, l’enseignant visé est alors mis en congé maladie. Et, si certains politiques ou des fédérations de parents d’élèves en recherche de publicité s’en mêlent, il arrive que notre haute hiérarchie retire la victime de son poste.

Quid des instances prévues pour régler ce genre de situation ! L’institution se désagrège devant la hargne et la colère. Et, la victime est désignée « coupable ». Comme quoi la « loi du plus fort » est « toujours la meilleure ».

Pour le SAIPER-PAS 974

Stéphane CHECKOURI

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